Émotions architecturales Crypte Colonia Güell

CRYPTE DE LA COLONIA GÜELL

Santa Coloma de Cervello – 1898, 1908-1914
Architecte Gaudi

Photo www.tripadvisor.com

 

J’ai fait un rêve. Il était très complexe, peut être un peu comme tous les rêves au fond, mais celui là avait quelque chose de curieux, il parlait d’architecture de manière théorique.

On était dans un espace extérieur, ni chaud ni froid, peut être comme dans un film noir et blanc. Il y avait de longs palmiers extrêmement fins, hauts et chétifs. Ils étaient laids. Autour, des bâtiments de cinq ou six étages d’allure standard. Je ne me souviens plus vraiment la fonction mais ça ressemblait à une zone de bureaux. Nous étions un groupe de personnes qui parlions d’architecture, du moins, au début je ne le savais pas, mais il y avait des discussions qui portaient sur ces bâtis autour de nous. Chacun son tour, quelqu’un expliquait pendant que les autres écoutaient. A un moment, mon père c’est trouvé là.

Il racontait l’histoire d’un lion agressif, qui saccageait tout autour de lui. Il avait préparé un film pour argumenter son explication, mais il ne le montrait pas, je ne sais plus pourquoi, un problème technique, ou peut être une peur de paraître prétentieux.

Mon rêve fait un petit saut et passe directement à une scène suivante.

Les autres étaient partis à l’écart et mon père me racontait un bâtiment qu’on apercevait au loin, et, enfin il réussit à faire fonctionner son film. Fier de lui, il riait.

En fait dans le film, il y avait deux félins, un lion et une sorte de panthère. Ils se bagarraient un peu entre eux, et jouaient de manière plutôt agressive avec une grosse boule en forme d’œuf,

ils couraient, s’arrêtaient, repartaient, tendait la patte pleine de griffes et frappaient…

Mais cette boule qui roulait par terre, ce n’était pas un œuf, ce n’était pas du bois, ni même un jouet. C’était un homme.

Les impacts incessants lui faisait faire des va et vient, comme un pantin.

Il gisait sur le sol.

Un jour, le lion se mit prendre ses distance et à regarder les hommes,

à les observer.

Il en devint d’abord attendri, puis par la suite il finit même par en devenir attentif.

C’est alors que le lion c’est trouvé là, assis, entre les hommes.

La scène était amusante, il était au moins deux fois plus grand que eux et tout poilu.

Petit à petit, il se transformait, il rétrécissait, son bassin se formait, des mains apparaissent, des jambes et des pieds…

Le lion devenait un homme.

 

C’est alors que je me suis réveillé, et par le souvenir de ce rêve, j’ai compris quelque chose.

Un homme qui commence à être attentif aux autres, devient un homme.

Je pense que Gaudi était un de ceux là.

POINTS CLÉS :

  • La main de l’homme
  • Performance
  • Le jeu du poids